Étiquette : espace public (Page 7 of 9)

La marche à pied doit être au centre des mesures de mobilité de la période de déconfinement !

Nous reproduisons un texte publié par nos amis de l’association 60 Millions de Piétons, membre du Réseau Vivre Paris!

C’est pourquoi, les villes doivent absolument mettre en place des aménagements piétonniers temporaires afin de garantir la sécurité sanitaire et routière du piéton.

« 60 millions de Piétons » demande la mise en place d’au moins trois aménagements spécifiques pour s’affranchir des trottoirs trop étroits (moins de deux mètres sans obstacle) : 

  • création de bandes piétonnes temporaires d’un bon mètre sur la chaussée le long du trottoir dans les avenues et les boulevards, au besoin en supprimant le stationnement, 
  • création de zones de rencontre temporaires dans des rues plus étroites, zones où le code de la route autorise le piéton à marcher sur l’espace roulable et où la vitesse de tous les véhicules est limitée à 20 km/h et 
  • création de rues piétonnes temporaires, dans des rues commerçantes et aux abords des écoles.

L’association a rédigé un Communiqué de presse à destination des contacts presse à Paris et en région.


Note du Réseau Vive Paris! (28/04/2020)
Le Cerema (Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement) est un établissement public tourné vers l’appui aux politiques publiques, placé sous la double tutelle du ministère de la transition écologique et solidaire et du ministère de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales. Il a publié un document intitulé qui complète le communiqué de 60 Millions de Piétons : Quels aménagements pour les piétons lors de la phase de déconfinement ?

Christian Machu, ingénieur émérite, a publié un article très intéressant et fort documenté sur LinkedIn appelant à « ne pas oublier la marche à pied dans la préparation du déconfinement » : Déconfinement Covid-19 : place aux piétons. Il fait des propositions afin que le mode de déplacement à pied soit placé au centre de la politique de déplacement dans la période post-confinement.

Les trottinettes électriques entrent dans le Code de la route

Article paru dans la lettre d’information d’octobre 2019 de 60 Millions de Piétons, association membre du Réseau Vivre Paris!

Le décret n° 2019-1082 du 23 octobre 2019 relatif à la réglementation des engins de déplacement personnel a pour objet de définir les caractéristiques techniques et les conditions de circulation des engins de déplacement personnel. Il est entré en vigueur le lendemain de sa publication, à l’exception des articles 4, 5, 7, 8 et 11 qui entrent en vigueur le 1er juillet 2020.

Le texte définit dans le code de la route les engins de déplacement personnel (EDP) comme de nouvelles catégories de véhicule. Il définit leurs caractéristiques techniques, et leur usage sur la voie publique. Il prévoit notamment les équipements devant être portés par les conducteurs de ces véhicules ainsi que les espaces de circulation où ces conducteurs doivent et peuvent circuler en agglomération et hors agglomération. Il encadre les possibilités offertes à l’autorité détentrice du pouvoir de police de la circulation pour déroger à ce cadre général, cette autorité pouvant notamment autoriser la circulation sur le trottoir ou, sous certaines conditions, sur les routes dont la vitesse maximale autorisée est inférieure ou égale à 80 km/h. Il prévoit enfin les sanctions en cas de non-respect des dispositions applicables aux conducteurs des engins de déplacement personnel.

Commentaire de 60 Millions de Piétons :

« 60 Millions de Piétons » a porté haut et fort sa demande de sanctuarisation du trottoir auprès des députés et sénateurs et du ministre des transports.  Par ce décret, 60 Millions de Piétons obtient satisfaction. Mais…

Les EDP ont interdiction de circuler sur les trottoirs. C’est la règle générale. L’enjeu maintenant sera de voir respecter cette règle.

Comment informer les utilisateurs d’EDP à circuler ailleurs que sur les trottoirs. Il manque ainsi au décret un arrêté précisant la signalisation qu’ils devront connaître.

Il manque un dispositif permettant de verbaliser facilement les contrevenants.

Il manque un dispositif de formation à l’usage de ces engins, de la responsabilité des opérateurs, ces derniers ne pouvant s’en exonérer par une simple information sur le contrat de location.

Cette sanctuarisation sera d’autant plus difficile à faire rentrer dans les esprits que l’État a cru utile de laisser la possibilité aux maires à y déroger selon des conditions qui ne sont pas acceptables. Souhaitons que nos élus n’usent pas de cette dérogation, qui pourrait mettre en danger leurs administrés qui sont tous des piétons et qu’ils abandonnent cette pratique d’aménager des itinéraires cyclables sur les trottoirs, la cohabitation déjà délicate avec les cyclistes risquant avec la circulation des EDP d’être très conflictuelle.

Nous vous invitons à prendre connaissance des courriers que 60 Millions de Piétons ont adressés aux différentes instances.

La rue aux enfants du 11e, exemple « réussi » de décision municipale prise contre l’avis des riverains et source de nuisances permanentes

Le Collectif Voisins Renault-Blaise nous a adressé cet article que nous publions volontiers puisqu’il concerne l’occupation de l’espace public.

Une rue aux enfants par arrondissement, promesse de campagne des élus actuels de la Mairie de Paris, a été mise en place dans la plupart des arrondissements en fermant ponctuellement à la circulation certaines rues, permettant aux enfants d’en prendre possession, encadrés par des associations, comme on peut le voir sur le site. Le tout illustré par de jolies photos. Mais certaines photos ne méritent pas d’y figurer : celles de la rue aux enfants du 11e, les enfants jouant au ballon dans une rue sans aucun aménagement, principalement avec les poubelles (souvent renversées) utilisées comme buts ; de même pas de photo du trottoir côté impair complétement envahi par les terrasses des bars, les consommateurs utilisant les bords de jardinières ou les … poubelles pour poser leurs verres et envahissant la rue aux enfants et, de ce fait, les enfants repoussés sur le trottoir côté pair et y jouant jusqu’à tard le soir.

« de 4 »

La rue du Général Renault a été piétonnisée pour devenir la Rue aux enfants du 11e, en juillet 2018. Il s’agit d’un projet du Conseil Municipal, ce qui a permis au Maire de ne pas tenir compte des 2 réunions ou les riverains s’y étaient opposés avec des arguments qui malheureusement se sont avérés en dessous de la réalité actuelle :

  • Aucun aménagement qui permette un véritable accueil ludique des enfants
  • Manque de sécurité, récemment un enfant a été renversé sur le passage piéton attenant
  • Bruit infernal presque tous les soirs et qui va en s’amplifiant avec l’arrivée de l’été, trop nombreux consommateurs attablés ou debout, musique bruyante diffusée par le dernier bar qui s’est ouvert
  • Le trottoir non envahi par les terrasses utilisé comme garage à scooters ou à Harley Davidson qui arrivent et repartent (tard) bruyamment
  • Proximité des dealers attirés par une clientèle potentielle, tranquillement installés à proximité et même jouant au ballon avec certains enfants !

Les riverains se sont mobilisés : appels à la police, messages sur la plate-forme, lettres au Maire, dépôt de plaintes et mains courantes, contact avec le service « nuisances musique amplifiée » de la Préfecture de Police. Malgré cela, le tapage nocturne continue et s’aggrave.

Le Maire, pour calmer les esprits, lors de la réunion annonçant la mise en place de la Rue aux enfants, a promis un bilan au bout d’un an.

Cette réunion ne devrait donc pas tarder (en principe) et les riverains attendent, pour le moins

  • une réelle organisation pour les enfants encadrée par des associations compétentes,
  • la restriction des terrasses, l’interdiction de servir les clients debout et de véritables sanctions en cas de non-respect, de tapage nocturne,
  • l’interdiction de consommation d’alcool sur la rue aux enfants,
  • une véritable lutte contre la présence de dealers.

Le Collectif Voisins Renault-Blaise

Trottinettes : la Mairie prend des mesures

Piéton en danger : l’utilisatrice de gauche ne regarde même pas où elle va!

Le Conseil de Paris vient d’adopter des mesures pour réguler l’utilisation des trottinettes électriques en libre-service afin notamment de protéger les piétons

A ce jour 15 000 trottinettes sont en circulation. Avec l’arrivée de nouveaux opérateurs le chiffre devrait atteindre 40 000 cet été. Des mesures étaient donc urgentes.

Comme le reconnait la Mairie de Paris, « leur circulation sur les trottoirs est source d’insécurité pour les piétons, notamment les personnes âgées et les enfants. Leur stationnement, souvent anarchique, perturbe les déplacements des parents avec poussette et des personnes en situation de handicap.« 

La législation est inexistante et le projet de loi sur les nouvelles mobilités n’a toujours pas été voté. La municipalité a décidé de mettre en place son propre dispositif de régulation, qui a été examiné mercredi 3 avril par le Conseil de Paris. Les quatre mesures prises par la Ville de Paris :

1. Verbaliser les abus

Les utilisateurs de trottinettes électriques circulant sur les trottoirs s’exposent désormais à un procès-verbal de 135 euros. Le stationnement des trottinettes gênant la circulation des piétons est également verbalisé à hauteur de 35 euros et la Ville procède à des opérations de mises en fourrière de ces trottinettes. Ces mesures sont mises en œuvre par la police municipale parisienne.

2. Délimiter le stationnement

Danger pour les malvoyants et les PMR

La Ville de Paris va créer dans les prochaines semaines des zones spécifiques de stationnement, délimitées par un marquage au sol. Les utilisateurs seront invités à y déposer leurs trottinettes à la fin de leur trajet. Environ 2.500 places devraient être disponibles d’ici fin 2019. A terme, la municipalité envisage de rendre le stationnement obligatoire dans ces zones.

3. Responsabiliser les opérateurs

Neuf entreprises proposent la location de trottinettes électriques en libre-service à Paris. La municipalité a élaboré avec eux une charte de bonnes pratiques. Les opérateurs de trottinettes seront invités à signer cette charte d’ici la fin mai.

4. Réguler la flotte en circulation

La municipalité a instauré une redevance pour les entreprises, d’un montant qui croit en fonction du nombre de trottinettes (de 50 à 65 euros par trottinette).

Espérons que ces mesures seront respectées par les utilisateurs et que la mairie de Paris sera se montrer intraitable avec les excès en tout genre. Dans un article du Monde du 26 mars consacré à la mobilité on trouvait cette phrase inquiétante : « le trottoir, jadis domaine réservé et protégé du piéton« . Dans la même édition du journal une géographe avançait qu’il fallait « privilégier le partage de l’espace public dans une logique de cohabitation« . Et d’ajouter que « jusqu’à 20 km/h voire 30 km/h, la cohabitation est possible« . Cette géographe se prend pour Usain Bolt. Désolé mais le trottoir est et doit rester le domaine réservé (et exclusif) du piéton. Il ne saurait être partagé, surtout pas avec des engins d’un poids de 20kg montés pas une (voire deux) personne(s), le tout lancé à 30km/h.

Les trottinettes, déjà le trop plein !

Article mis à jour le 21 mars

Le Parisien du 20 mars a publié un nouvel article intitulé : Trottinettes, vélos, scooters en libre-service à Paris, c’est le bazar !. Dans cet article deux phrases que nous pouvons reprendre à notre compte : « A chaque coin de rue ou presque, des nuées de trottinettes encombrent les trottoirs déjà très fréquentés de la capitale. Autre reproche : le comportement jugé dangereux des adeptes de ces petits bolides. » Cet article comporte par ailleurs quelques photos qui en disent plus long qu’un article.

Vincent Lindon, invité de Yann Barthès, traite ce sujet avec humour (?). A voir absolument.


Article publié le 9 mars sur le site de l’association Marais-Louvre

N’hésitant pas à parler d’overdose, Le Parisien daté du 08 mars souligne le « risque d‘asphyxie de pistes cyclables » lorsqu’il évoque l’arrivée, avec 800 trottinettes électriques, d’un nouvel opérateur à Paris dénommé Hive.  Selon le quotidien qui rapporte dans son article des propos du vice-président de la Fédération des professionnels de la micro-mobilité (FP2M), autant d’opérateurs à Paris ne peut perdurer longtemps. Qu’il s’agisse de Bird, Tier, Voi, Flash, Wind ou Bolt et de ceux annoncés prochainement We Trott’, Dott ou Scoot, presque toutes sont américaines ou chinoises.  La Ville sera bientôt sillonnée de patinettes provenant de 11 entreprises différentes. Cela fait vraiment beaucoup ! Selon le vice-président de la FP2M, un conducteur de trottinette parcourrait 4 km quand un automobiliste en parcourrait 3. Il est aussi spécifié dans cette interview que la typologie de Paris serait « idéale » pour se déplacer avec ces 2 roues qui rappellent nous jeux d’enfances. Les Français présenteraient même des dispositions pour tester les nouveaux matériels pour se déplacer.

La plupart des deux roues privées ou louées se déplacent à 25km/h. Les derniers à louer arrivés sont d’utilisation de plus en plus simples mais des formations sont proposées, il faut effectivement savoir tourner et s’arrêter !! Elles sont équipées, ajoute le quotidien, comme les bicyclettes (sonnette, larges roues, lumières…).

Nous ne le martèlerons jamais assez, tous ces engins encombrent l’espace public et d’une certaine façon leurs conducteurs le confisquent aux piétons. Les kilomètres de construction de pistes cyclables aménagées et coûteuses et peu utilisées, le stationnement anarchique sur les trottoirs ou devant les portes d’immeubles comme dans les halls de gares etc…, les déplacements sur les trottoirs, dans les couloirs de métro, les fréquents slaloms entre les piétons, les retards provoqués aux bus et aux taxis sont sources de nuisances.

La guerre des prix entre opérateurs, le manque de fermeté de la mairie qui, en encourageant ce mode de déplacement, se trouve dépassée par le trop plein qui en résulte et se retranche derrière la future loi sur les mobilités (une licence pourrait être exigée) qui ne sera pas votée avant l’été.  En attendant, elle essaie de calmer le jeu en annonçant, ainsi qu’elle a l’habitude pour faire face à des situations délicates, la prochaine signature d’une charte de bonne conduite avec les opérateurs dont on connait à l’avance le résultat. Il serait intéressant de connaitre la situation et la réglementation appliquée dans les autres villes françaises ou étrangères envahies par ces machines dont les profits estimés doivent être bien juteux compte tenu du nombre de protagonistes qui se jettent sur ce marché. Même la plateforme Uber se lance dans cette activité !

La gestion de l’espace public doit être révisée

Où le piéton peut-il passer?

Article publié sur le site de l’association Marais-Louvre le 19 février 2019

Combien de fois il nous arrive de maudire les trottoirs occupés par des groupes de fumeurs, des tables et des sièges des terrasses des bars et des restaurants ou des étals de commerces. Combinés aux extensions non autorisées des terrasses, à l’existence de mobilier urbain souvent encombrant, aux 2 roues, trottinettes et autres skates, mono roues et motos en stationnement, il ne reste plus aux piétons pour se déplacer qu’une portion congrue de l’espace public où l’on trouve aussi des arbres et des plantations. Situation dont l’acuité est élevée dans les arrondissements du centre où les rues étroites sont nombreuses et fréquentes. Il est devenu difficile de faire comprendre aux utilisateurs de l’espace public parisien sur lequel ils s’étalent qu’ils ne sont pas seuls.

Les élus qui peinent à faire respecter l’application des textes en vigueur ont encore plus de mal à mettre en œuvre des règles adaptées même impopulaires. Indifférence, manque de volonté manque de moyens, laxisme, tolérance excessive, banalisation des pratiques et de l’évolution des comportements, manque d’éducation, égoïsme forcené, mille raisons peuvent expliquer une situation qui ne fait qu’empirer malgré l’existence de la DPSP et bientôt peut-être d’une police municipale.

A l’approche des élections l’an prochain, le sujet de l’occupation de l’espace public mérite d’être mis à l’ordre du jour. Il devient intolérable en tant qu’utilisateur et contribuable de constater la réduction progressive de l’espace public au profit d’une sorte de privatisation rampante qui n’en a pas le nom mais toutes les caractéristiques. Même la Seine est progressivement encombrée par des péniches, barges devenues des lieux de fêtes qui seraient aussi le sort réservé aux futures passerelles (projets rejetés récemment par le Conseil d’Etat). Tout cela est source de nuisances qui ne sont plus à décrire tant elles sont devenues courantes.

La mairie mesure-t-elle le mécontentement ses administrés relatif à cette situation ? Prendra- t-elle un jour ce sujet à bras le corps ? Se rend-elle compte qu’au même titre que la malpropreté, cette question pèsera dans les urnes ? Les habitants du centre de Paris bien pourvu en rues étroites et encombrées sauront se rappeler lors du scrutin que rien n’a été fait, sinon bien peu, au regard de l’ampleur du problème.

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