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A vendre : nuit parisienne. S’adresser au ministère des Affaires étrangères.

Nuit à vendreUn rapport inquiétant sur la vie nocturne à Paris publié sur le site du ministère des Affaires étrangères et du Développement international.

Les auteurs en sont Renaud Barillet (fondateur et directeur de la Bellevilloise), Frantz Steinbach (fondateur des Pierrots de la Nuit), Solène Clappe-Corfa (administratrice des Pierrots de la Nuit) et Michel Durrieu (responsable du pôle tourisme de la direction des entreprises et de l’économie internationale au sein du MAEDI).

Partial, partisan et tronqué, tels pourraient être les adjectifs qui caractérisent le contenu du rapport rédigé sur commande du Ministre des Affaires étrangères, et intitulé « Pôle d’excellence touristique : 22 mesures pour faire de la vie nocturne un facteur d’attractivité à l’international ».

Nous nous sommes en effet procuré ce pensum à la gloire des fêtes nocturnes en France mais surtout à Paris, rédigées par des experts dont nous avions révélé qu’ils comprenaient des industriels de la nuit et les représentants de l’AMUON, cette association qui emploie les « Pierrots de la Nuit ». Continue reading

Pierrots de la Nuit : traversée nocturne de Paris dans l’indifférence générale

Photo : Pierrots de la NuitLes « Pierrots de la Nuit » ont participé les 17 et 18 septembre à un « rendez-vous européen avec la nuit ». Le Réseau « Vivre Paris! » n’a pas été invité en tant que personnalité qualifié, ce qui montre le mépris de ces Pierrots, qui vivent des subventions de la Ville, à l’égard des habitants, qui sont les premières victimes des nuisances sonores nocturnes générées par les bars et leurs clients. Des rencontres qui comportaient une « traversée nocturne » organisée par les Pierrots de la Nuit, « l’Eurocouncil of the Night », autre comité créé par les Pierrots pour « exporter leur expertise » et le CSCAD (Chambre Syndicale des Cabarets Artistiques et Discothèques). Continue reading

La charte de Culture Bars-Bars : une farce

Stp au bruit« Différentes villes de France, dont Paris et Nantes, visent à promouvoir l’action d’une association dénommée « Culture Bars-Bars », qui est présentée comme la structure qui permettrait le mieux de fédérer les petits établissements qui échappent à l’emprise des grands syndicats des professionnels de l’économie de la nuit. Ce, aux côtés de l’action des « Pierrots de la Nuit » qui se développe sous l’égide de l’AMUON, autre association promue par la Ville de Paris.
L’idée de fédérer ce qui ne l’est pas encore parait intelligente.
Mais quand on voit s’ajouter aux aberrations des « Pierrots de la Nuit » (voir notre article précédent), la farce de la charte créée par la nouvelle gouvernance de « Culture Bars-Bars », on se dit que les dés sont pipés, que les villes qui promeuvent ces associations subventionnées sur les impôts de chacun, et donc également des victimes des nuisances, font entrer par la fenêtre le loup auquel elles prétendent fermer la porte. Continue reading

Plus de piétons sur l’espace public parisien et moins de place pour circuler

Fidèle à son principe : « Plus il y a de piétons sur l’espace public parisien, moins ils ont de place pour circuler« , la Mairie de Paris propose en ce mois d’août deux innovations très pénalisantes en haut de l’avenue des Champs-Élysées, côté pair (le plus fréquenté).

  • la construction d’une énorme structure d’une largeur de 12 mètres occupant plus de la moitié du trottoir en face de la terrasse de McDonald’s.
    Pourtant la Mairie de Paris ne semble pas, conformément à son règlement, avoir décidé le démontage de cette terrasse pour restituer aux piétons l’espace minimum nécessaire pour marcher et se croiser.
    Il faut rappeler que ce sont au moins 300 000 piétons — souvent davantage — qui essaient de circuler, chaque jour, sur « la plus belle avenue du monde ».
  • À quelques mètres de là, cédant à sa tentation inflexible de la rentabilité de l’espace public, la Mairie a implanté une colonne Morris obstruant le passage.


Photo prise fin juillet en haut de l’avenue

Le même endroit quelques jours plus tard : une colonne Morris obstrue le cheminement !
  • Ironie de l’histoire : c’est l’endroit exact des Champs-Élysées que la Mairie de Paris avait choisi pour illustrer et vanter dans le PAVE (Plan de mise en Accessibilité de la Voirie et des Espaces publics) la grande largeur des trottoirs sur l’avenue (voir photo).
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Le discours officiel : Avenue des Champs-Elysées (8e) Au-delà du respect des seules exigences réglementaires, l’ampleur du trottoir est adaptée à la fréquentation piétonne d’un tel site touristique
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La réalité : la comparaison avec la situation d’aujourd’hui est frappante et démontre le fossé entre les discours et les actes à la Mairie de Paris

Quand France Inter ne donne pas la parole aux victimes des nuisances sonores nocturnes

France Inter devient coutumier du fait : cette radio défend les fêtards et ne donne pas la parole aux victimes des nuisances sonores nocturnes.

Déjà les 4 et 5 mai France Inter a fait deux sujets sur les nuisances nocturnes en ville en se moquant des victimes en les tournant en ridicule (lire notre article précédent).
Selon la journaliste (4 mai), pour qu’une charte mise en place à Orléans puisse fonctionner « il faut compter sur des voisins commodes. » Il faut donc des voisins qui acceptent de ne pas dormir la nuit ou, mieux, qui déménagent. Le lendemain France Inter remet ça : les parisiens victimes du bruit sont, selon la journaliste, « ceux qui se couchent comme des poules ». Pourquoi nous traiter de la sorte ? Aucun témoignage de victimes du bruit mais le micro complaisemment grand ouvert pour recevoir les propos insultants de Clément Léon R, pseudo maire de la nuit : « Ces gens-là sont plus dérangés dans leurs têtes que par le bruit ». Nous serions donc, selon lui, des malades mentaux, ce qui ne semble pas choquer la journaliste.

France Inter reprend le 28 juillet sa promo de la fête sans prise en compte de la souffrance des riverains avec un sujet sur les « rooftops » (les terrasses sur les toits).

1 minute 39 secondes de promo gratuite pour les rooftops et 6 secondes pour les riverains. Et encore on ne les entend pas. C’est la journaliste, Sophie Souchard, qui dit en passant que « les riverains, eux, sont moins enthousiastes. Autour du Perchoir dans le 11e notamment ils se plaignent des nuisances sonores nocturnes« . Une fois de plus la journaliste n’a même pas recueilli l’avis des victimes. Par contre elle offre son micro complaisant à celui qu’elle appelle « le maire plus spécialement chargé de la nuit à Paris, Clément Léon R », lui donnant ainsi un titre tout à fait officiel qu’il n’a pas. Pour information, il existe à la Maire de Paris un délégué chargé de la nuit : il s’appelle Frédéric Hocquard.

Cette journaliste doit habiter dans le même quartier que celle de Libération (lire notre article) et pouvoir dormir en toute quiétude les fenêtres ouvertes. Pour elle, les millions de victimes des nuisances sonores nocturnes dans les centres-villes non seulement ne comptent pas, mais sont traités avec mépris. Drôle de conception du service public. Pour reprendre le slogan de France Inter : « la voix est libre »… mais pas pour les victimes. Un message a été envoyé au médiateur de France Inter en demandant un droit de réponse.

Si comme nous vous êtes choqués par ce traitement de l’information n’hésitez pas à laisser un message sur la page du 7/9 de France Inter.

A lire également : la charte éthique professionnelle des journalistes rédigée par le SNJ

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